Le rituel

rituel du rasage

Méthode et particularités

Le rituel d’un rasage facial se veut simple, une méthode que l’on répète sans cesse. Mais si les gestes se font toujours dans un même rythme, l’orientation de la lame doit épouser chaque particularité du visage. Chaque peau, chaque barbe et implantation a sa particularité.

Le rasage tradition

Maintenant je me prépare à faire glisser la lame sur le visage de mon client.
Je pose le pousse sur sa patte et je tend la peau en remontant vers les cheveux.
Je pose ma lame un petit centimètre sous mon pousse et d’un mouvement souple, légèrement en diagonale, je fais descendre mon rasoir le long de la joue.
Ce moment est le plus important du rasage car il me permet de me rendre compte si la barbe a été suffisamment savonnée, si la peau est réactive, si mon client est détendu. Car s’il ne l’est pas, mon rasage va se compliquer.

Être détendu pour un meilleur rasage

Une personne crispée a les muscles contractés, son cou est raide, sa peau très irritable. C’est pour cela que la préparation compte énormément, car elle permet aussi de donner confiance à la personne. Et la confiance détend.
Le client ressent tout, si j’hésite, si je suis pressé, si je marmonne, si je ne suis pas à l’aise lui non-plus ne le sera pas.
Alors ce premier coup de poignet va déterminer une grande partie du service que je réalise.

 

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Méthode éprouvée

Il y a beaucoup de méthodes pour raser un visage, je vous conseille d’en choisir une et de l’éprouver longtemps. Travaillez les gestes, votre posture, le positionnement du visage à raser, l’inclinaison de votre fauteuil. Tous ces points ont une grande importance. Plus vous répéterez ces gestes, plus vous serez précis et efficace. Votre crédibilité s’en trouvera plus grande.
Soyez réactif aux moindre signe d’irritation, stoppez net votre travail et observez l’implantation de la barbe. Si il y a irritation, c’est que l’on ne glisse pas dans le bon sens. C’est aussi peut-être parce qu’on est crispé, qu’on tient le rasoir de manière trop rigide ou qu’on ne tend pas assez la peau.
Anticipez tout cela et tenez toujours avec légèreté votre rasoir. Son poids doit suffire, nous n’avons pas à forcer. Si je force, j’abîme.

apprendre le métier de barbier

Douceur et fermeté

Un bon rasage doit se faire avec douceur et fermeté : la douceur car nous travaillons sur le visage d’une personne et avec un outil terriblement dangereux, ils ont tous deux besoin de toute notre attention et de notre respect !
La fermeté parce que c’est vous qui tenez le rasoir, c’est vous qui êtes maître de votre travail. Ni l’outil ni le client ne doivent prendre la place de vos intuitions et de votre savoir-faire. Si le client a des conseils à vous donner par rapport à sa propre expérience, ne négligez pas cela, écoutez-le, mais avant de commencer à travailler. Une fois le travail commencé vous êtes le capitaine de votre navire, c’est vous qui commandez. Ne laissez personne vous déstabiliser. Encore une fois, les conseils vous les écoutez avant. Le travail commencé, concentrez-vous sur votre tâche.   

Quel sens ?

Lors du premier passage, allez dans le sens du poil. Si par endroit cela n’est pas évident, dans le cou par exemple car les poils convergent ou tournent, il est alors très difficile de suivre parfaitement l’implantation. Faites au mieux, mais si vous sentez de la résistance arrêtez-vous. Chaque fois qu’il vous faut forcer, votre lame irrite la peau. Des petits saignements vont apparaître ainsi que des rougeurs. La peau est abîmée et là, ça ce complique !
Pourquoi ? Parce qu’il va falloir y revenir quand-même !

Comment faire ?

Et oui, non seulement la peau est irritée mais le deuxième passage s’impose. Alors, comment faire ? Et bien il va falloir, lors de ce deuxième passage, réussir ce que l’on a raté la première fois : aller dans le sens du poil.
C’est pas le top mais c’est notre seul solution car la peau est déjà trop irritée donc, hors de question de la sensibiliser encore avec un second passage à nouveau à rebrousse poil. Ce qui n’a pas marché au premier passage, marchera encore moins bien au deuxième.

Deuxième passage

C’est pour tout ça que le premier passage est le plus important. Le second est un passage de finition. On apporte les rectifications, on vient couper ce qui est encore nécessaire, mais le gros du travail est fait.
Le deuxième passage apporte la qualité, la touche finale.
Alors ce second passage peut se faire à rebrousse poil sur les peaux les plus résistantes et les barbes souples. De plus, on crée des angles, on oriente la lame pour la sentir crépiter, ce qui veut dire qu’il y a encore à couper, que mon geste n’est pas inutile.
Ce crépitement sur la lame est instructif, comme on ressent toutes ces vibrations, on comprend comment mieux raser. On a l’impression que le rasoir fait partie de notre main. Cela on le ressent vraiment avec un coupe-chou à lame évidée

rasoir coupe-chou avec cuir
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Quel rasoir ?

On peut raser avec des rasoirs très différents. Je vous conseille d’en utiliser plusieurs et de choisir celui avec lequel vous êtes le plus à l’aise. Souvent il nous faut deux rasoirs pour couvrir le spectre des différences entre les barbes (dures ou tendres) et les peaux (sensibles, manque d’élasticité, …). Mais si vous voulez pousser l’expérience jusqu’au bout, quittez le confort d’un shavette et faites le grand saut, utilisez un coupe-chou. C’est un outil unique. Les sensations qu’il vous procure, vous ne les retrouverez avec aucun autre rasoir.

couperlescheveux.com

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